Devenir des lieux de communion vivante

“Prions pour que, en vivant une vraie communion, les paroisses soient de plus en plus des communautés de foi, de fraternité et d’accueil envers les plus démunis.”

Le 29 juin 2020, lors de l’Instruction « La conversion pastorale de la communauté paroissiale au service de la mission évangélisatrice de l’Église » donnée à Rome, le pape François s’est exprimé ainsi :
« La paroisse n’est pas une structure caduque ; précisément parce qu’elle a une grande plasticité, elle peut prendre des formes très diverses qui demandent la docilité et la créativité missionnaire du pasteur et de la communauté. Même si, certainement, elle n’est pas l’unique institution évangélisatrice, si elle est capable de se réformer et de s’adapter constamment, elle continuera à être “l’Église elle-même qui vit au milieu des maisons de ses fils et de ses filles”. Cela suppose que réellement elle soit en contact avec les familles et avec la vie du peuple et ne devienne pas une structure prolixe séparée des gens, ou un groupe d’élus qui se regardent eux-mêmes. […] Mais nous devons reconnaître que l’appel à la révision et au renouveau des paroisses n’a pas encore donné de fruits suffisants pour qu’elles soient encore plus proches des gens, qu’elles soient des lieux de communion vivante et de participation, et qu’elles s’orientent complètement vers la mission. »
Il poursuit : « Benoît XVI l’a affirmé : « Les pauvres sont les premiers destinataires de l’Évangile. »

A son tour le pape François a écrit que « la nouvelle évangélisation est une invitation à reconnaître la force salvifique de leurs existences, et à les mettre au centre du cheminement de l’Église. Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux. »

Les trois signaux de la bonne santé des paroisses

« Prière, charité des faits et charité passive. Ce sont les trois signaux qui montrent qu’une paroisse se porte bien », a assuré le pape François lors de sa visite d’une nouvelle église de Rome, en avril 2019.
« Le premier signal est la prière : une paroisse qui prie, les gens viennent prier et prient aussi chez eux. Parce que la prière transforme tout, tout. »
« Le deuxième signal, c’est la charité des faits, ce que vous faites. Se préoccuper des besoins de ses frères, de ses sœurs, des familles… Y compris les besoins cachés, que l’on ne montre pas par honte, mais ils existent, il y en a beaucoup… une charité active, la charité du ‘oui’».
« Et le troisième est la charité passive. Que signifie ‘charité passive’ ? Que vous vous aimiez et ne vous critiquiez pas entre vous. C’est une maladie trop grave, le ragot, et quand il y a des ragots dans une paroisse, la paroisse ne va pas bien. » (Source : Zenit, 8 avril 2019)

De la miséricorde

Le Pape Paul VI, dans le décret d’application de Lumen Gentium Apostolicam Actuositatem en 1965 (Ch.2, 8) précisait l’apostolat des laïcs : « En ses débuts, la sainte Église en joignant ‘l’agapè’ à la Cène eucharistique la manifestait tout entière réunie autour du Christ par le lien de la charité, ainsi en tout temps elle se fait reconnaître à ce signe d’amour ; tout en se réjouissant des initiatives d’autrui, elle tient aux œuvres charitables comme à une partie de sa mission propre et comme à un droit inaliénable. C’est pourquoi la miséricorde envers les pauvres et les faibles, les œuvres dites de charité et de secours mutuel pour le soulagement de toutes les souffrances humaines sont particulièrement en honneur dans l’Église. »

Claude Rochette, et le Réseau Mondial de Prière du Pape