Le cardinal De Kesel sur le synode: « Une telle liberté de parole n’existait pas il y a 10 ans »

Ce 9 mai, le cardinal De Kesel et Nathalie Beurrier ont répondu aux questions de Vincent Delcorps ©Service com’ Vicariat du BW

« Ce furent des moments très forts de rencontre, d’écoute, de vivre-ensemble », a ouvert Nathalie Beurrier. En février dernier, cette Bruxelloise était l’une des quatre membres de la délégation belge. La rencontre a permis d’écouter les différents rapports nationaux. Mais aussi de discerner des lignes de force. « L’écoute nous a permis de mieux comprendre les positions respectives, mais aussi d’expérimenter la synodalité. Cette expérience fut une école de synodalité.« 

Aux côtés de la Bruxelloise, c’est un cardinal également très heureux qui prit la parole. « De grandes assemblées comme ça, on sait ce que ça peut parfois donner… Mais dès le deuxième jour, j’ai senti que cela avait démarré. Durant 4 jours, on était ensemble du matin jusqu’au soir, dès le petit déjeuner. Cela a facilité les échanges. Au final, je suis étonné que cela se soit si bien passé. » Tous deux ont insisté sur le climat de prière qui a présidé aux échanges. Les organisateurs de la rencontre avaient décidé d’accorder une place importante à la « conversation spirituelle », méthode d’échange qui offre une place importante au silence.

« Tout et son contraire »

L’expérience d’une fraternité synodale n’a pas permis de faire émerger une unanimité des points de vue. Mais elle permit à la diversité de s’exprimer librement. Ce qui n’est sans doute déjà pas mal! « Beaucoup de choses ont pu être dites, et écrites dans le rapport. Il y a dix ans, cela n’aurait pas été possible », reconnaît le cardinal. « Evidemment, il y a eu de vraies différences de vues, on a entendu tout et son contraire. Il n’y a toutefois pas eu de vraie tension. Ni de vrai débat. Mais nous étions tous d’accord sur la question fondamentale, tous désireux de s’engager vers une Eglise synodale. Ce qui n’est déjà pas rien… « 

La suite du processus? Elle est d’abord à vivre. Le synode sur la synodalité se terminera par des assemblées à Rome, en octobre 2023 et 2024, durant lesquelles l’une ou l’autre décision symbolique forte pourrait être décidée – ou préparée. D’ici là, et au-delà, chacun est appelé à expérimenter la voie synodale. Sans jamais oublier la mission, à laquelle chaque baptisé est appelé.

Regardez quelques photos de la soirée sur le site du Vicariat du Brabant wallon

🔎 Une analyse complémentaire de cette rencontre de Prague avec le Professeur Arnaud Join-Lambert

Revivez la soirée du 9 mai icii

Publié dans cathobel, le  par